MAJ : 16/10/2024
Section Karaté
Une école d’arts martiaux peut être comparée à une chanson qui résiste au temps
A l’origine, un seul ou un groupe en est l’interprète.
L’artiste est parfois à l’origine de la mélodie et de ses arrangements musicaux, mais la plupart du temps c’est un travail d’équipe qui permet son aboutissement.
Puis, cette chanson est fredonnée par de nombreuses personnes en fonction de leurs sensibilités et de son attrait.
Il arrive aussi que certains artistes, la reprenne à leur compte et en font parfois une très bonne adaptation qui permet à la mélodie de perdurer au travers du temps.
La vie d’un homme n’est que du souffle qui se rassemble
Lao TSEU
Dans un premier temps, et avec l’entraînement, il est possible de s’approprier une respiration particulière de façon consciente pour qu’elle s’intègre par la suite de manière spontanée avec le geste.
En s’appuyant sur ce principe, le nanbudo est plus proche du rythme naturel de la vie.
C’est pour cette raison que le travail du souffle est indissociable de la discipline.
Respirer, boire et manger sont les trois piliers de la vie. L’énergie tirée de la boisson et des aliments se mélange avec l’air insufflé par nos poumons. Ces essences fusionnent dans notre circulation sanguine pour alimenter le corps.
Le concept « Nanbudo » vise à l’harmonie et le bien-être de la personne et doit permettre à ses pratiquants de s’épanouir et de s’affirmer, les amenant à vivre mieux tout au long de leur vie.
Le Nanbudo repose sur 3 principes et 7 forces.
Les 3 principes :
- Force (chikara da)
- Courage (yuki da)
- Conviction (shinnen da)
Les 7 forces :
- Force physique
- Force du courage
- Force du discernement
- Force de l’action
- Energie positive
- Habileté intellectuelle
- Force vitale et créative
Les 7 forces du Nanbudo
Le Nanbudo, c’est quoi ?
Voici en quelques lignes, comment résumer cette discipline.
« Le Nanbudo allie tradition séculaire des arts martiaux, à la conception moderne de la défense personnelle en s’appuyant sur la respiration. C’est une école Japonaise d’arts martiaux où les techniques sont enseignées de façon codifiées. Cette éducation permet un apprentissage sûr et progressif avec l’utilisation des mains et des pieds par des saisies, percussions, balayages et projections, tout en garantissant un développement harmonieux des capacités physiques et mentales. Ainsi et avec cette discipline, les arts martiaux deviennent accessibles à toutes et à tous, apportant au pratiquant souplesse, apaisement, quiétude, équilibre et bien-être ».
D’où venons-nous ?
L’épine dorsale est le Shito ryu, le Shukokai et le Sankukaï, trois écoles de karaté do japonais.
L’aïkido avec l’utilisation du cercle et des chutes vient complémenter ses fondamentaux. Pour le reste, les techniques inspirées de l’expérience des pratiques de santé japonaises et chinoises qui visent au développement du ki, l’énergie vitale viennent en complément.
Dans la pratique, l’art martial permet de se préparer, autant physiquement (souplesse, rapidité, musculature) que mentalement (rester calme et lucide en toutes circonstances ainsi que dans la recherche du renforcement de sa vitalité).
Le nanbudo s’appuie sur des exercices qui permettent de stimuler les énergies dans le corps qui sont mobilisées par la pensée, le souffle ainsi que le geste. Un de ses socles est très bien résumé dans cette phrase : « le Nanbudo prend sa source à l’origine de la vie : la respiration ! ».
Respirer est la fonction vitale par excellence. Le peuple Grec considérait la respiration comme le médiateur de l’âme au corps et parlait de “sagesse du souffle”. Pour les indiens et les chinois, l’air est une source essentielle d’énergie (avec la lumière ainsi que la nourriture). La seule fonction vitale dépendante du système neuro-végétatif que l’humain puisse en partie contrôler est « la respiration ». Les poumons ont pour rôle de fournir de l’oxygène au sang. D’un point de vue psychologique, il est établi que la relation entre respiration et l’état émotionnel est liée. Lorsque le niveau d’anxiété s’élève, la fréquence respiratoire devient plus rapide et plus ample. Le stress modifie la respiration ventrale pour devenir plus thoracique et par conséquent plus superficielle et les émotions (la colère, la peur, etc.), influent sur la manière de respirer.
Qui sommes-nous?
Le Nanbudo, c’est vous, c’est nous, c’est-à-dire toutes les personnes qui s’adonnent à cette activité sans perdre de vue ses fondamentaux dont l’essentiel réside dans un moyen de défense visant à maintenir la paix, l’échange entre partenaire mais tout particulièrement le développement de sa personne.
Créée par Yoshinao NANBU, cette école d’arts martiaux a vu le jour en 1978. De nombreux Budokas (pratiquants d’arts martiaux) qui pratiquaient d’autres pratiques, ont rejoint cette nouvelle aventure, conquis par ses préceptes.
Depuis sa naissance il y a quarante-six ans, l’école originelle a évolué, aux travers des apports des nombreuses et nouvelles techniques.
Il ne faut pas oublier ses premiers pas
proverbe
Voilà pourquoi il est important que les pratiquants et tout particulièrement les enseignants qui ont connu cette discipline dans ses prémisses, puissent perpétuer la transmission de leurs connaissances aux nouvelles générations.
Pour qui ?
Au féminin :
Durant très longtemps, les arts martiaux étaient réservés majoritairement aux hommes enclins à défouler leurs humeurs guerrières. Force est de constater qu’aujourd’hui, les femmes s’adonnent de plus en plus à ces pratiques qui permettent de favoriser l’épanouissement personnel.
Malgré les contraintes du quotidien dans la gestion de leur vie de famille associées bien souvent à une carrière professionnelle accaparante, elles n’hésitent plus à pousser les portes des Dojos.
Les fondamentaux du nanbudo portés sur l’utilisation du principe de l’esquive plutôt que sur l’opposition par la force physique, répond à leur sensibilité et à leur attente et permet ainsi d’éviter, la plupart du temps des hématomes douloureux et disgracieux.
Les principes basés sur le déplacement, permettent le travaille avec un partenaire masculin, quel que soit sa taille ou son poids.
L’attrait pour la discipline qui associe le travail orienté sur le bien-être et du développement de la confiance en soi, est indéniable.
En disposant de l’aisance naturelle pour réaliser ces techniques, qui mobilise souplesse équilibre et finesse d’exécution, les femmes peuvent s’épanouir dans une pratique à l’esthétique indéniable, qui favorise le développement de leurs corps pour une plastique harmonieuse.
Pour les enfants :
Pour leurs enfants, les parents recherchent une activité qui permet un dynamisme physique dans un environnement sécurisé.
Dans le nanbudo, le respect d’autrui et des règles sont complémentaire du rôle éducatif que joue le système scolaire. La maitrise de soi et la défense personnelle fait également partie du choix. De manière générale chez l’enfant, cette discipline va faire appel à tous ces domaines et plus particulièrement à la coordination des mouvements ainsi qu’au travail de l’équilibre. Selon l’âge, la pratique apportera ces bienfaits spécifiques et permettra le travail de la latéralisation et de la précision des gestes. Les exercices seront vecteurs du développement des relations sociales. Dès le plus jeune âge elle permet de canaliser la volonté et l’énergie, tout en utilisant des exercices ludiques qui apprennent à l’enfant à perdre, à gagner et surtout à respecter les règles édictées. Les enfants pourront ainsi s’épanouir sans danger par des notions de contrôle, de respect de soi mais tout particulièrement le respect des autres.
En fin de compte, le Nanbudo est fait toutes et tous :
Pour tous les pratiquants de cette discipline, le travail de la souplesse, le renforcement tonique de la musculature, l’équilibre (par l’apprentissage des multiples appuis), la coordination, la latéralisation, la spatialisation, la perception des rythmes et du souffle, la précision gestuelle et la maîtrise des chutes, encourage chacun à aller plus loin que la simple pratique physique, dans une société où il est important de se remettre en question et d’être ouvert sur le monde.
Les vétérans sont également de plus en plus nombreux à s’adonner à une activité qui permet le renforcement de la « santé » et sa pratique jusqu’à un âge avancé.
De multiples exercices du Nanbudo intègrent ce travail. Pour exemple, les katas, sollicitent la mémoire « motrice » mais aussi « intellectuelle » du pratiquant et intercède sur le vieillissement neurologique et musculaire du corps.
Voilà pourquoi, la pratique du Nanbudo constitue un attrait indéniable pour tout individu dans la recherche de son « mieux être ».
Pratiquez avec l’idée de développer toutes vos facultés créatrices.
Yoshinao NANBU (1943 – 2020)
Et cela dans une optique à long terme plutôt qu’à court terme.
Essayez d’avancer toujours tout au long de votre existence.
Développez un état d’esprit positif qui puisse renverser les situations les plus difficiles.
Il faut forger en nous confiance et conviction.
Pourquoi pratiquer le Nanbudo ?
1. Le NANBUDO est un exercice cardiovasculaire qui contribue à vous maintenir en bonne santé
2. Le NANBUDO est un entraînement qui travaille la région abdominale qui aide à l’équilibre et améliore la posture
3. Le Nanbudoka apprend à rester calme sous la pression, ce qui peut contribuer à être moins tendu face aux problèmes rencontrés dans notre vie quotidienne
4. Le NANBUDO enseigne des techniques de self-defense
5. Le NANBUDO améliore la confiance en soir
6. Le NANBUDO est une discipline familiale
7. Le dojo est un bon endroit pour forger de nouvelles amitiés
8. Le NANBUDO enseigne des techniques élaborées qui contribuent à améliorer notre capacité à résoudre les problèmes et à renforcer notre esprit critique
9. Le NANBUDO promeut un style de vie saine
10. Le NANBUDO est bon pour tous, sans égards à l’âge ou au sexe.
